Le fonçage du puits n° 3 ou Charles BOCA, situé à l'extrémité des territoires de Méricourt,
Sallaumines et Fouquières-lez-Lens, fut entrepris en août 1858 par la Compagnie des Mines de
Courrières. Celle-ci transforma en logement une ancienne fabrique de sucre et construit ou fit
l'acquisition d'un grand nombre d'habitations à proximité de la fosse, mais sur des terrains
limitrophes des différentes communes.
Les habitants de ce secteur étant loin des églises paroissiales, le besoin d'une chapelle se fit
rapidement sentir .
Le secteur paroissial
La paroisse de Méricourt dépendit du doyenné de Lens jusqu'en 1960, date à laquelle elle passa dans celui de Billy-Montigny.
La délimitation de la paroisse, par Mgr Williez, datée du 15 juillet 1893, avait été demandée par le
directeur des Mines de Courrières sur avis des curés de Méricourt, Fouquières-lez-Lens et
Noyelles-sous-Lens.
Le 26 mai 1899, les limites pour juridiction du "curé des corons de Méricourt" furent données
comme suit:
La ligne de démarcation suit la voie ferrée de la Compagnie de Courrières depuis le chemin de
Noyelles à Méricourt au passage à niveau jusqu'au territoire de Billy Montigny. Elle contourne ce
territoire jusqu'au chemin de Méricourt à Fouquières et suit le fond des maisons qui pourront
border ce chemin du côté de Billy.
Ayant atteint la route nationale n°43 de Calais à Bouchain, la ligne suit le fond des maisons qui
s'ouvrent ou s'ouvriront sur cette route du côté de Fouquières et de Noyelles. Enfin elle rejoint la
voie ferrée en traversant la grande route, et en suivant le milieu du chemin de Noyelles à Méricourt. Toutes les maisons bâties ou à bâtir qui ont leur entrée sur le chemin de Méricourt à
Fouquères entre la voie ferrée et la route nationale n°43 et sur ladite route ,nationale, depuis
ledit chemin jusqu'à celui de Noyelles à Méricourt appartiennent donc à la paroisse des
corons de Méricourt .
Construite en 1886 par M. Degrez, de Béthune, la première église coûta plus de 70000 F. Elle
resta cependant fermée. Une note de la Préfecture du 19 janvier 1890 en donne la raison :
La Compagnie des MInes de Courrières s'est bornée à louer l'édifice dont elle est pripriètaire au
lieu d'en faire donation à l'évéché comme l'exige la jurisprudence en vigueur. L'affaire n'a pu
recevoir de solution et il en sera forcément ainsi tant que les conditions exigées pour la reconnaissance légale de ladite chapelle n'auront pas étés remplies. Or, la Compagnie ne veut pas
faire l'abandon de cet édifice.
Le curé Maurice Vanheuversnyn se munit de l'autorisation épiscopale de bénir lui-même l'église
et effectua le "transfert" le 14 mars 1891.
L'entrée dans la nouvelle église était simplement le transfert d'un mobilier d'une église trop petite
pour une autre église plus grande.
L'abbé Pissotte aimait sa paroisse. Il la comparait à la Vierge " Négra sum, sed formosa
( Je suis noire mais je suis belle) ".
Sources bibiographiques:
Annuaire diocésain , 1891
Les dossiers de Gauheria N°6 :
Eglises et Chapelles des compagnies houillères en Artois . E Dubois - T. Lefebvre (+)
contributeur : Alain
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