dimanche 28 février 2010

MERICOURT 62680 rue Voltaire

La rue Voltaire ! en arrière plan la gare et la fosse 4 du Maroc.

La rue Voltaire ancienne rue Frédéric BAYON poète mineur !
en arrère plan sur la droite, l'Eglise provisoire aprés 1918.

Le 7 janvier 1893 Pierre SIMON dit RICQ épouse Elise LALLART, fille de Charles ,boulanger et de
Aglaé BERTEZ ménagère.
Le jeune ménage s'installe rue de Baillon (rue Voltaire). A cette époque il était courant qu'une famille prenne des pensionnaires tel était le cas pour la famille SIMON, elle hébergeait quatre personnes :
VALLE Gustave de Blairville, mineur à la fosse n°3, CARON Charles de Maroeuil, mineur à la fosse n°3
BLOTTIAU Léonide, et son fils, de Quievrechain.
En 1911 trente et une familles habitent la rue de Baillon (rue Voltaire) :

WAUTIEZ Victor curé de la paroisse .

5 cultivateurs :

HAVERLAND Théophile - CAYET François - DEHAY Romain - DE BAILLENCOURT Louis -
MOUTON Jean .

8 ouvriers mineurs

LEFEBVRE Augustin - MONSTERLET Robert - COPPIN Alexandre - LEGLAND Pierre -
PIRET Louis - SEMIN Hippolyte - DRIESMANS J.Jacques - WANQUETIN Charles -
GALAMETZ Hubert .

5 cabarets dont 2 auberges

ALLART Joséphine - MONSTERLET Robert - BRISART Aristide (auberge)-HORIN Louis -
RABREY Romain ( auberge) .

2 pensionnés des mines

LEGLAND Jean - LEFIN Charlemagne .

4 rentières

LEDOUX Hortense veuve HELART - WATTEBLED Gotable veuve DE BAILLENCOURT -
BOSSU Adeline veuve HAVERLAND - DEPREZ Héléne .

3 marchands

DEHAY Romain courtier en grains - DAUBIGNY Ernest forain - RABREY Romain charcutier .

métiers divers

GUFFROY Louis maçon - LEFIN Pierre électricien - DOMERIC Augustin journalier
CAPRON Marie veuve MOUTON sans profession.

En 1911, le conseil municipal décide qu'il faut donner " des noms de rues moins ridicules" et qu'il "soient en
harmonie avec nos valeurs républicaines " .
La rue de Bayon est donc devenue rue Voltaire .

samedi 27 février 2010

Méricourt 62680 la rue Pierre SIMON

Pierre Simon qui est descendu au 4 de Sallaumines et qui est remonté avec 17 réchappés !

A Méricourt le 28 mars 1927, le chemin de Fouquiéres devient rue Pierre SIMON

Pierre SIMON dit RICQ 1868 - 1925

Originaire de Waziers , commune du Nord qui l'a vu naître le 6 avril 1868 . Cette periode vit se développer
l'industrialisation de notre région. L'activité charbonnière était intense, les conditions de travail très difficiles.
Les familles de mineur vivaient dans des conditions précaires. Pour les actionnaires des compagnies minières il faut produire, pour augmenter leurs profits, au détriment de la santé, de la sécurité des ouvriers mineurs.
Tout jeune Pierre SIMON fit l'apprentissage de ce dur métier auquel il allait consacrer toute sa vie.

Loi du 8 juillet 1890

Cette loi institue les délégués mineurs pour visiter les travaux souterrains des mines et carrières, dans le but
exclusif d'en examiner les conditions de sécurité et d'hygiène au point de vue du personnel qui y est employé.
Ces délégués et leurs suppléants sont élus par les ouvriers mineurs pour trois ans.

Pierre SIMON est élu délégué mineur en 1891 à la fosse n °3 des mines de Courrières. Il quitte alors le Vieux Syndicat de Basly, pour adhérer à
la Fédération Syndicale des Mineurs du Pas-de-Calais ( le Jeune Syndicat), fondé par l'anarcho-syndicaliste
Benoit BROUTCHOUX au moment des grèves de 1902.
Il fit siennes les revendications de son syndicat : les trois huit
huit heures de travail, huit heures de repos, huit francs par jour .

samedi 20 février 2010

MERICOURT 62680 l'église Saint Martin







Le choeur de l'église,en absise,est éclairé par deux fenêtres et une
curieuse construction en encorbellement,recevant la lumière par son sommet.
L'iconographie des verrières mérite l'attention du visiteur,ne serait-ce
que pour y ressentir la dévotion des fidèles.Elle retrace des passages de
l'histoire sainte,elle développe des thèmes de charité et de miséricorde où
se retrouve l'empreinte des évènements douloureux tout récemment vécus par
les paroissiens.Les oculus encadrent de saints personnages protecteurs de la
paroisse.
L'architecte a su parfaitement utiliser l'orientation de l'édifice et se servir de la lumière.C'est ici que la curieuse "niche"du chevet prend sa véritable dimension:au soltice de l'été et de l'hiver,le soleil pénétre par
la lunette du choeur et enveloppe la statue du sauveur.De l'autel,le regard
se porte sur le christ de la tribune,à travers le vitrail par le jeux du couchant,il apparait rayonnant.


Description de E.MONCHY

lundi 15 février 2010

Eglise Saint Martin le clocher



Le clocher,carré,de l'église St.Martin est encadré de contreforts,montant
jusqu'au deux tiers de sa hauteur.Il se termine par une fléche à quatre pans
reposant sur une corniche à ressaut.
Une ouverture carrée éclaire la tribune qui se trouve au premier étage.
Le prolongement du meneau de la croisée évoque une croix latine.
L'étage superieur est percé sur ces quatre faces d'étroites ouvertures
jumelées,bardées d'abat-son,coiffées d'arcs et d'un oculus jointif.
Une tourelle d'escalier flanque le côté droit.
On pénètre à l'interieur par un porche à fronton triangulaire.
Le clocher abrite trois cloches :

PAULE-ELISABETH-JACQUELINE

Voici la decription de ses deux soeurs :

J'ai nom Rolande,Marcelle,Angèle,Joseph.
J'ai été baptisée en 1931
Par mon seigneur Dutoit Evêque d'Arras
Monsieur Georges Thernisien étant Maire
Monsieur Victor Vauthier étant Curé
Mon parrain a été Gustave Georges
Ma marraine, Madame Gustave Georges
Des chrétiens de Méricourt sous Lens
Je chante les espérances,je pleure les deuils,je carillone la joie
Elle est ornée d'un feston et d'un christ en croix

La troisième cloche :


J'ai été baptisée en 1931
Par Monseigneur Dutoit étant Evêque d'Arras
Monsieur Thernisien étant Maire
Monsieur Victor Vauthier Curé de l'église
et la paroisse de Méricourt
Les paroissiens de Méricourt me doivent à la générosité de Madame
Le Gentil insigne bienfaitrice de cette paroisse

Je m'appelle Adélayde,Paule,Françoise et Ghislaine
Mon parrain a été Paul Le Gentil-Froissart
Ma marraine a été Françoise Legentil-Froissart
Je remplace ma soeur brisée par l'ennemie
Je chante la victoire et je chante la paix
je partage les joies et je pleure avec vous
Elle est ornée d'un feston et d'un christ en croix

Toutes trois sortent de la fonderie de cloches C. THUILE - DOUAI

dimanche 14 février 2010

Méricourt 62680 reconstruction de l'église Saint Martin




Pose de la première pierre


Avant 1914 l'église St.Martin était érigée à l'emplacement de la Mairie actuelle . Au sortir de la Grande Guerre l'église est ruinée complétement irréparable .
En octobre 1923 , pourpalers en vue de l'acquisition de terrains pour la construction de l'église sur les dommages de guerre . Année 1928 , M. Le Gentil , propriétaire à Cagnicourt consent à vendre , à la commune de Méricourt , une part de ses dommages de guerre , à la condition que la commune s'engage à batir l'église sur une parcelle de terrain que Mme Le Gentil lui offre gratuitement .
La nouvelle église St .Martin n'a pas de style particulier , sans pour autant manquer d'originalité . On a utilisé
la brique de Beugin et la pierre de Creil .
Orientée Nord-Ouest - Sud-Est , elle se compose d'un clocher , d'une grande nef , de deux bas côtés et d'un choeur en abside .
Le clocher carré , encadré de contreforts , montant jusqu'au deux tiers de sa hauteur , se termine par une
fléche à quatre pans reposant sur une corniche à ressaut . Une ouverture carrée éclaire la tribune qui se trouve au 1er étage , le prolongement du meneau de la croisé évoque une croix latine . L'étage superieure
est percé de sur, ces quatres faces , d'étroites ouvertures jumelées , bardées d'abat son , coiffés d'arcs et d'un oculus jointif .
Une tourelle d'escalier flanque le côté droit . On pénètre à l'interieur par un porche à fronton triangulaire
le clocher abrite les trois cloches .
A l'interieur du narthex , deux plaques commémoratives :

Eglise de Méricourt
détruite pendant la guerre 1914 - 1918
reconstruite en 1920
le 7 juin 1931 sous la présidence de
Monseigneur Dutoit Evêque d' Arras
Monsieur Thernisien Georges Maire
Monsieur Jhuiles Achille Architecte
Monsieur Desprez Jules Entrepreneur

Cette église a été agrandie et embellie grâce à la générosité de Monsieur Joseph Ignace Déprez .
Insigne bienfaiteur de la paroisse .

Bibliographie :

Maricourt et son passé - Bulletin de l'association Les Amis de Méricourt E- Monchy

Contributeur:Alain

mercredi 10 février 2010

Fosse 4 du Maroc 11 février 1958


La catastrophe du 11 février 1958 relatée à travers la presse régionale

JOURNAL NORD-MATIN 12 Février 1958

Tragique accident mécanique à la fosse 4 de MERICOURT.L'arbre du treuil
d'une cage de "bure"se brise et 11 mineurs s'écrasent 65m.plus bas.Ils ont
été tués sur le coup (...)
..................
A l'époque dire "accident mécanique" pour ne pas dire "accident de la mine";
il fallait oser l'écrire .Et pourtant se sont des ouvriers mineurs qui ont
succombé :

BERNARD Roger 25ans
CARLIER François 20 ans 1 enfant
DEHAY Joseph 31ans 2 enfants
DURIEZ Roger 25 ans 3 enfants
HANOT Camille 34 ans 6 enfants
JANCZANK Victor 21 ans
KULCZEWICZ Théodore
PEZZINI Luigi 2 enfants
RYBES Gérard 21 ans
SZEWCZYK Jean 29 ans 2 enfants
WILLERVAL Germain né en 1909 2 enfants

Le journal l'AURORE avait écrit:

" Qu'il est des catastrophes contre lesquelles la technique humaine est
impuissante . Mais que ce n'était pas le cas,et qu'il est criminel d'envoyer
de la sorte faute de vérifications suffisantes,des hommes à la mort".

Les Charbonnages de France suppriment au journal la publicité de leur
emprunt .

Pour punir l'"AURORE" ?...

jeudi 4 février 2010

Méricourt 62680 la cité PIERRARD les familles de la rue BULTOT en 1954

Dans la section A/I du cadastre se 1973 nous trouvons la cité PIERRARD

Louis PIERRARD , banquier , habitait place Froissard à Valenciennes . En 1911 , il était secrétaire du
Conseil d'Administration des Mines de Courrières .
C'était un fait courant de rencontrer le nom d'un administrateur d'une cie. minière attribué à une cité d'ouvriers mineurs . A l'origine cette cité fut construite pour loger les ouvriers travaillant aux puits 2/10 des
Mines de Courrières .
Débutée sur le territoire de Billy-Montigny et la rue du château d'eau , la cité PIERRARD poursuit son
extension sur Méricourt jusqu'en 1960 pour atteindre le chiffre de 250 maisons .
Dans cette section du cadastre est incorporée la cité Espadon formée par 175 logements ( 1971-1972 ).
La  majeure partie de ce lotissement est bâtie sur des vestiges d'une carrière d'extraction d'argile exploitée
lors de la reconstruction de Méricourt .

Les familles de la rue BULTOT en 1954 :

NAWROCKI - JARON
NETZA
RAGE - NOIZET
ANSART - CHOPIN
GMYRECK - SZPITYMA
TURAKIEWICZ - FRESCO
FILIPOWIAK - REMPLAKOWSKI
WALLART - JACOBS
LE BAIL - LE LOIR
MARCUS - BLANCHART
ZIMMER - KLIMINOWSKI
MOINET - VANPOULLE
BODECS - RAJNACKA
KORZECZEK - FRACKOWIAK
ZURAWSKI - DOMBROWSKI
CAUVET - OUTREMAN
BIENKOWICZ
LEMOINE - IMIOLEK
RITA - MARQUANT
MASSIN - DUHAYON
ORPEL - SWINKA
LEFEBVRE - LEPRINCE

Dénombrement de la population 1954 .

mercredi 3 février 2010

FOUQUIERES-LEZ-LENS 4 février 1970







Coup de grisou à la fosse n ° 6 , des méricourtois parmis les victimes

Les mineurs avaient à peine terminé de manger leurs tartines ,
Qu'un éclair de feu illumina la taille .
La poussière s'embrasa , il eut des cris ,
Puis la fumée opaque . Un grondement sourd
Venait de se produire dans la mine .

Un coup de grisou !
Une langue de feu jaillit ! Une chaleur intense ,
Insupportable ...se répand partout .
Les étais métalliques se tordent , par la chaleur et l'explosion .
Dans la galerie , le boisage est soufflé ! Renversé !
Cette force terrible , alimentée par la poussière ,
Brûle tout sur son passage .
Une fumée bleue se dégage puis s'estompe lentement .
Une odeur âcre , irrespirable se traîne .
Derrière ce souffle , puissant ...incontrôlable ,
Un silence terrifiant , hallucinant , un vide d'angoisse .

Le souffle incandescent continue son ravage .
Sur son passage , les hommes sont transformés
En véritable torches vivantes .
Des mineurs courent dans la bowette , enveloppés
De flammes , les brûlures sont insupportables .

Ce coup de grisou était si rapide , si violent ,
Que des hommes sont morts dans l'étonnement .
D'autres paralysés de peur ...se meurent .
Des mineurs sont sur le sol , sans vie .
Dans un ultime réflexe contre la mort ,
Les hommes ont protégés leur visage , avec leurs mains .

Là haut ! Au jour la sirêne diffuse sa sinistre plainte .
La nouvelle circule dans les corons ;

"Un coup de grisou ! A la fosse !"
..............................................

Histoires de mine ...et de rien
Le coup de grisou



Jean - Wisnieuwski 1995



Parmis les 16 tués du 4 février 1970 des méricourtois :

Etienne STEPINSKI 36ans - 2enfants
Jean VICZENA 49 ans - 1enfant
Emile LOURME 39ans - 7 enfants
Félix MUSTAR 33ans - 2 enfants
Casimir SZCZESNY 44 ans - célibataire