La Grande Guerre bientôt centenaire. A cette époque l'opinion et les pouvoirs publics font face à un conflit qui surprend par sa soudaineté. En 1914 l'entrée des troupes allemandes en France est suivie par l'occupation du territoire français. Les civils français vont donc vivre une guerre
différente de celle subir par ceux résidants en France libre. Pourtant ils semblent appartenir à ceux qu'Annette Becker a désignés comme << les oubliés de la Grande Guerre (1)>>. L'écran dressé pendant les années vingt et trente, par des militants pacifiste déterminés à condamner la guerre comme atrocité plutôt que les atrocités dans les oublis a joué dans cet oubli.
(1) Annette Becker...experience d'une occupation. Tourcoing et le pays de Ferrain n°22 1996 p 57
A Méricourt l'histoire locale de la guerre nous est relatée par la bibliographie suivante:
Travail réalisé,en 1984, par les élèves de 3éme du C.E.S. Henri Wallon, dans le cadre du plan d'Action Educative sous la conduite des professeurs Canesson et Pouhin .
Souvenirs d'un adolescent au temps de l'occupation Norbert Alluin raconte :
(...) Le 4 octobre les Allemands avancent rapidement dans notre région. Déjà, depuis plusieurs jours des habitants ont quitté le village. Au dernier moment tous les cultivateurs ont attelé et chargé leurs chariots et réussi à s'éloigner assez loin (...)
(...) Méricourt était investi. L'infanterie, l'artillerie, le génie, la cavalerie toute l'armée allremande était représentée. La kommandatur s'installa place de la République (...)
La revue Gauheria a publié,dans dans son n° 67: Une famille méricourtoise sous l'occupation de1914 - 1918. Anges et démons sous l'occupation . C'est Arthur Lecomte qui a rassemblé les souvenirs de sa famille pour dire ce que furent les mois d'occupation dans la cité de la fosse 3 /15 de Méricourt.
(...) C'est ainsi qu'après une attende interminable pour ma mère ,deux ou trois coups formidables pour moi, furent frappés dans notre porte (...) Ma mère criait<<Il n'y a rien dans ma cave>>ma mère dut descendre devant les Allemands qui visitaient toutes les maisons pour trouver les soldats Français qui auraient pu s'y cacher (...)
(...) Voici donc les Allemands arrivés dans notre pauvre commune. Ils s'installent. Des chiffres à la craie sont faits par eux sur les portes de notre maison. On apprendra plus tard que ses chiffres indiquent le nombre de soldats qui logerons chez nous. Toutes les maisons sont ainsi occupées et les protestations sont repoussées sans ménagement (...)
Maurice Payen Mille feuille Editions Nord Avril. Le texte, de cet habitant de Méricourt, est un récit de vie (<< Mille feuille de souvenirs>>) de sa naissance à la Grande -Guerre.
(...) Pendant quelques jours, des régiments de soldats français passèrent sur la grande route en direction de Douai, ainsi que des goumiers et des chasseurs d'Afrique (...)
(...) Le 3 octobre 1914 au matin des artilleurs français faisaient cracher leurs canons en position derrière la ligne de chemin de fer des corons de Méricourt (...)
(...) Nous avons vu des gens par milliers : des jeunes, des enfants,et des vieillards venant du Nord et qui fuyaient devant l'envahisseur (...)
Sources: Documents iconographiques
CRID 14 18.org