Décembre 1955 une statue de Sainte Barbe est transportée solennellement de l'église St Martin de Méricourt vers la fosse 4/5 Sud dites du Maroc.
La statue de est descendue à - 965 m ou elle est placée dans une niche à l'intersection de deux galeries ( bowettes) sur le passage des ouvriers mineurs qui se rendent sur les chantiers d'abattage
La statue de Sainte Barbe, sculptée dans un bois de chêne est l'oeuvre de Mlle Lamotte , de l'école des Beaux Arts de Paris. Simplicité élégance donne à l'oeuvre un caractère particulier.
A l'origine présence d'un bouquet de fleurs artificielles dans le repli du bras droit.
Au fond de la mine ces fleurs étaient changées tous les ans juste avant le 4 décembre, jour de Ste Barbe .
Ste Catherine, St Nicolas sont fêtés. Entre les deux Ste Barbe discrète ! A tel point qu'elle a disparu du calendrier au profit de Barbara .
collection privée
Méricourt le puits n°5 de la fosse 4/5 Sud dite fosse du Maroc
Profondeur en 1970 - 915 m.
Méricourt fosse 4/5 Sud -1970 - les ouvriers mineurs, occupés au raval du puits 5, font "briquet"
Le briquet c'était des grosses tartines emportées, au fond de la mine, par l'ouvrier mineur pour son casse-croûte. Le briquet était un temps de repos ( 20 minutes)accordé aux ouvriers mineurs.
Le mineur pour manger, s'asseyait
Sur une bille de bois ou sur un caillou plat
D'autres applanissaient le daisne (sol)
C'était leur siège pour manger
Il y avait toujours des surprises au cours de ces brefs casse- croûte.
Par habitude, le mineur ouvrait ses tartines
Il regardait ce que sa compagne avait placé à l'interieur
Chez certains du fromage, des rondelles de saucisson
Mais parfois dans la hâte du matin l'épouse avait omis de beurrer les tartines
Chacun regardait furtivement le contenu des tartines du voisin , parfois avec envie.
Les rats, dissimulés dans la mézière attendent leur pitance.
De temps à autre un mineur jette un morceau de pain .
Les rats de précipitent, se bousculent ; les hommes s'exclafent de rire.
Léon se plaignait souvent en ouvrant ses tartines, tout bas " elle ne m'a rien mis". Déçu il mangeait son casse croûte" heureusement, disait-il, j'ai pris quelques pommes".
Victor le visage atone, ne mangeait pas il avait respiré trop de poussière.
Le temps d'un casse-croûte durait vingt minutes les hommes parlaient peu. Jean - Claude mangeait avec avidité. C'était un gaillard aux biceps impressionnants. Il mangeait torse nu.
Soudain un ordre retenti dans la taille "il est l'heure, briquet n'est pas banquet";
Jean Wisniewski Histoire de mine et de rien - Le Briquet 1995 -
L'ouvrier mineur remontait souvent du fond un reste de son briquet dont étaient friands ses enfants. C'était le pain d'alouette qui avait pris "l'odeur du fond".
Le 11 novembre 2014 inauguration du Mémorial international de Notre Dame de Lorette
Inauguration en hommage aux 600.000 combattants de toutes nationalités morts sur le sol du Nord-Pas-de-Calais entre 1914 et 1918. Etabli au sommet du plateau de Notre Dame de Lorette à proximité de la plus grande nécropole française, le mémorial pensé par l'architecte Philippe Prost, réunira les noms des quelques 600.000soldats tombés dans la région lors du conflit. Ces noms sont présentés par ordre alphabétique, sans distinction de nationalités .
Crée à l'initiative du Conseil Régional du Nord Pas-de-Calais le mémorial sera inauguré par le Président de la République François Hollande le 11 novembre 2014
journal la Voix du Nord édition du 09 octobre 2014
journal la Voix du Nord édition du 03 juillet 2014
Deux soldats sont tombés là, au combat, il y a 99 ans. Ils ont été identifiés. Le premier Pierre Sorhaits était Landais le second Léon Senet est né à Tours.
Le hasard d'un chantier a rattrapé leur histoire. Leurs dépouilles ont été retrouvées à l'endroit ou le Mémorial recensera toutes ces victimes.
Architecture et Patrimoine Notre -Dame-de-Lorette