Voilà pour moi
Joseph arrive le 31juillet à Bois-Bernard. Il y est au repos jusqu’au 7 août. Il apprend que son ami Clemens Meier est définitivement handicapé par ses blessures, au point qu’il s’interroge sur sa vocation… Le 8 août, le bataillon de Joseph retourne en première ligne, à l’ouest de Douai, entre Bois-Bernard et Fresnoy. Lui-même est de nouveau dans un poste d’observation, sous les ordres de son ami Edmond Kampe. À travers les lunettes à ciseaux, il cherche à savoir ce qui se trame du côté anglais. Une activité intense s’y déploie. On doit en conclure qu’une offensive se prépare. Le 17 août, Joseph est nommé chef de section d’une unité d’observation. Avec un subordonné, il se rend à son nouveau poste, à l’aile droite du front local
Joseph Engling et la spiritualité de Schönstatt
René LEJEUNE édition du Parvis 1992
. Joseph Engling était un des étudiants premiers disciples du père Joseph Kentenich, le fondateur du mouvement marial de Schoenstatt en 1914. Ce jeune séminariste allemand de 20 ans est né en Prusse Orientale dans une famille d’artisans de sept membres. Mobilisé pour participer à la Première Guerre mondiale, il se retrouve en juin 1918, sur le front des Flandres. Là, il adresse à Notre-Dame de Schoenstatt l’offrande de sa vie. Il n’aurait jamais utilisé le fusil qu’il avait, mais était là toutes les fois qu’il y avait des blessés à ramener, des ensevelis à dégager, des morts à enterrer. Il était volontaire pour aller chercher le ravitaillement sous les obus.
Acheville ruines du poste d'observation occupé par la petite unité de Joseph Engling
"J’ai maintenant trois hommes sous mes ordres. Je m’aperçois ce que cela signifie d’être un très bon chef. Il est déjà difficile de satisfaire entièrement ce petit nombre, a fortiori toute une compagnie ! " Depuis un mois, une activité intense du côté anglais fait suspecter aux unités d’observation réparties dans les premières lignes le déclenchement prochain d’une offensive, du côté de la hauteur de Vimy. Le réseau des tranchées est devenu l’univers familier des combattants : "Notre secteur ressemble à des villages avec leurs rues. Chaque boyau est un village ou une ville. La tranchée elle-même en est la rue, les abris en sont les maisons. Les boyaux de liaison qui relient les tranchées entre elles en sont les routes de campagne. Dans un secteur comme le nôtre, on se perd plus facilement qu’en rase campagne, bien qu’il y ait des panneaux indicateurs.
Dans la perfection que donne la présence de Dieu, Joseph Engling avance vers sa fin, dans le dramatique face-à-face avec les horreurs de la guerre. Ce qu’il voit depuis son poste d’observation, ce 1er octobre 1918, lui fait suspecter que l’attaque des Anglais est imminente. Deux ou trois jours tout au plus. Joseph ne se trompe pas.
Le 4 octobre 1918, alors que son unité est basée du côté du cimetière d’Eswars, Joseph Engling annonce à un de ses amis que son sacrifice sera accepté. Le soir même, il est mortellement touché par un tir à Thun-Saint-Martin. Il avait juste 20 ans. Enterré à la hâte, on n’a jamais retrouvé son corps. Aujourd’hui, on pense qu’il repose dans l’ossuaire du cimetière de la route de Solesmes à Cambrai, où son nom est inscrit
Moi aussi je suis parti sur les traces de Joseph Engling Dans un champ d'Acheville ( commune toute proche de Méricourt )) Dans ce champ les ruines du poste d'observation occupé par une petite unité sous les ordres de Joseph Engling Parfois des pélerins Allemands viennent sur les lieux
liens ICI
Moi aussi je suis parti sur les traces de Joseph Engling Dans un champ d'Acheville ( commune toute proche de Méricourt )) Dans ce champ les ruines du poste d'observation occupé par une petite unité sous les ordres de Joseph Engling Parfois des pélerins Allemands viennent sur les lieux
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