mercredi 19 juillet 2017

Méricourt 62680 Le soldat Fernand Caboche tué lors de l'opération Dynamo

Le nom de Fernand Caboche est inscrit sur le  monument aux Morts de Méricourt . Le soldat
Fernand Caboche fut tué lors de l'opération  Dynamo au fort des Dunes de Leffrinkouke




Pendant la Seconde Guerre mondiale, le fort des Dunes a été au cœur de l’opération Dynamo, qui fut le plus grand rembarquement de l’histoire, permettant l’évacuation de 338 000 soldats alliés. Une centaine de soldats y périrent sous le feu des intenses bombardements allemands, parmi lesquels le général Janssen, chef de la 12e division d’infanterie motorisée. D’autres événements dramatiques s’y sont déroulés pendant la guerre, notamment l’exécution de huit résistants en 1944. Après la guerre, le fort a connu des fortunes diverses et de longues années d’abandon avant d’être racheté par la Ville de Leffrinckoucke en 1998.


mardi 11 juillet 2017

Méricourt 62680 1917 nos alliés les Teddies




Un contingent de troupes américaines est dans nos murs. Nous connaissons déjà leur feutre et leur uniforme beige ; on nous avertit que, dans l'intimité, ces nouveaux alliés répondent au nom de Teddy. C'est le prénom amical du colonel Roosevelt, à qui cette préférence fera autant de plaisir qu'elle lui fait honneur.
Ainsi notre vocabulaire s'enrichit tous les jours. Tommy est d'un usage aussi commun que poilu ; nous distinguons dans l’armée portugaise le serrano, fils des montagnes, et le tireur d'élite qui s'appelle le snipper ; nous savons qu'en Allemagne le fantassin se nomme feldgrau, en Italie grigio verde.
Pour peu que la guerre dure, nous parlerons couramment toutes les langues étrangères, amies ou ennemies ; notre réputation de paresse et d'ignorance ne sera plus qu'une injuste légende comme notre renom de légèreté.
En tout temps et partout, on s'est plu à donner au militaire quelque surnom familier ; c'est une marque de sympathie. Un général qui n'en a point n'est pas le chef de son armée ; s'il n’était pas devenu le Petit Caporal, Napoléon serait encore lieutenant. Le modeste troupier a droit aux mêmes égards ; il est heureux, de l'autre côté du Rhin, qu'on le nomme Michel ou Fritz, au-delà des Alpes qu'on l'appelle Beppino. Un Japonais qu'on baptise "le petit Jap" se sent tout de suite en pays allié ; l'Anglais le plus sévère sourit d'aise à s'entendre appeler Tommy.
Il ne faut qu'un peu de prudence dans l'emploi de tous ces petits noms. Un conscrit de 1914 accepte volontiers qu'on le nomme Marie-Louise ; ses cadets de 1916 et de 1917 écoutent avec plaisir les surnoms de Bleuet ou de Coquelicot ; un briscard admet celui de poilu, un R. A. T. tolère celui de pépère ; il froncerait le sourcil au nom de Champignol et j'imagine qu'on ne ferait aucun plaisir à un héros de Verdun en l'appelant Dumanet ou Pitou.
Z.

Sources :  Le Télégramme, mercredi 4 juillet 1917. Archives départementales du Pas-de-Calais