mardi 28 décembre 2010

Méricourt 62680 Le terril de la fosse 4/5 Sud sous la neige



                                                                                                                                                                    Ballade d'Ches Monts d'Caiaux

  Dit's me chi, quo qu'cha n'est ch'pays


   Qui arsann'toute à inn'taupinière

   Veuc ses monts d'caiaux noirs et gris

   D'ù quiqu'fos s'échapp'nt des funquères.

   D'certains n'rest' quiqu'pugnies d'poussières

   D'z'aut's sont incor fort imposants

   Quo qui sont: ruches ou formilières

   Nan in nomm'cha terril m'z 'éfants!



I n'a des grands, des bins bâtis,


Des langreux, plats comm'des tortières;

Des fins, des ronds, des tout finis,

In cordillières ou solitaires;

Des ridés sillonés d'ornières

Des lisses ainsi qu'fourrur'ed fouan

Ziggourats ou bin baptistères

Nan in nomm' cha terrils m'z 'éfants!



Crédit photos : Alain
Extrait de Ballade d'Chés Monts d' Caiaux - Poésie de Pierre Delanoy






dimanche 26 décembre 2010

Méricourt 62680 La cité Camus souvenirs d'enfance



                       Méricourt cité Camus la rue Jussieu en 1955



A l'époque le réglement des Houilléres du Nord-Pas-de- Calais interdisait tout aménagement au bâti Malgré cela les Houillères,consciente de l'étroitesse et de l'inconfort des logements des maisons du type Camus,donnent l'autorisation d'apporter certaines modifications,mais gare à ceux qui ne respectent pas la procédure !
Tout manquement est sanctionné d'une amende dressée par le garde des mines

Rapidement les occupants des "Camus" réorganisent, de leur propre initiative, l'espace interieur. Dans un premier temps mais parents aménagent une chambre au premier étage et descendent vivre au "sous-sol", c'est ainsi que les habitants désignent alors le rez-de-chaussée,en le convertisant en cuisine.
Mon père,aidé par les voisins,effectua le gros oeuvre, et ma mère organisa notre nouvelle espace de vie.


      
                       Méricourt cité Camus la rue Arago en 1985



  Méricourt cité Camus la rue Jussieu en 1961 les jours heureux.

Crédit photos : Jean-Claude



vendredi 17 décembre 2010

Méricourt 62680 La cité Camus souvenirs d'enfance

La cité Camus ne disposait ni de place,ni d'équipements collectifs. Nos relations et les échanges,avec les autres habitants, reposaient sur le voisinage. Les occupants d'un même "blog" nouaient naturellement des liens.
Ces derniers pouvaient se poursuivre 2 blogs plus loin, très rarement au delà.


Nos pères se retrouvaient aux fond de la mine ( fosses 5 de Sallaumines ou
au fond des puits 3/15 ou 4/5 Sud de Méricourt ).
C'est l'école qui rapprochera nos mères. Au tout début ma mère m'accompagnaient, 4 fois par jour,aux portes de l'école Saint Exupèry.





Les maisons étaient petites aucun endroit à nous. Alors nous sortions dans la rue , pas bien loin. Le terrain vague du château d'eau était notre endroit privilégié.


Crédit photos: Jean-Claude
Contributeur: Alain



jeudi 16 décembre 2010

Méricourt 62680 La rue Jussieu de la cité Camus


Pour moi l'aventure des Camus débute à Calonne Ricouart ,dans un baraquement
de la cité du bois Duriezt.
La fermeture des puits de mine de Béthune,Bruay-en-Artois, à l'ouest du Bassin minier, ne pouvait pas, ne devait pas avoir de conséquences sur le plan de l'emploi, alors qu'il y avait du travail à l'est du Bassin minier(Lens - Douai-...)
En 1953 mon père fut muté à la fosse 3 de Méricourt c'est ainsi que toute
notre petite famille aménagea dans un "camus" de la rue Jussieu à Méricourt


Bon gré malgré notre famille enménagea , avec le strict nécessaire, dans ce
logement de 55 m2.
Le rez-de-chaussée,réservée aux dépendances,comprenait une salle d'eau et un atelier-cellier donnant sur le jardin. La lumiére entrait par une étroite fenètre rectangulaire en verre martelé dite "bloc Névada".
Un escalier en béton conduisait au premier étage où sont regroupées la salle
de séjour, la cuisine et surprise pour mes parents les toilettes sont à l'interieur du logement.
L'autre escalier,en bois, menait aux deux chambres et au minuscule cabinet
de toilette sans eau chaude!


Un claplier et une volière, sur la façade arrière du rez-de chaussée,complétaient le logement qui se prolongeait par un jardin potager aux grandes dimensions

Beaucoup plus tard ma mère me confia :
(...) Lors de notre arrivée dans le "camus" il y avait du béton dans tous les coins . Des murs gris ,bruts de décoffrage, suintait l'humidité. Mais
ton père et moi nous étions jeunes cette habitation c'était notre nid d'amour (...)



                          Méricourt 1955 rue Jussieu-cité Camus

crédit photos : Jean-Claude

contributeur : Alain



mercredi 15 décembre 2010

Méricourt 62680 La cité Camus

1954:( comme de nos jours)le logement reste le problème n°1 des Français,un
problème auquel n'échappent les Houillères du Nord-Pas-de-Calais. Celle-ci,
voulant accélérer la construction,confient à M.CAMUS, ingénieur,le projet d'édifier 4000 logements qui trouveront leur place sur différentes communes du Bassin minier. Le procédé experimenté au HAVRE consiste à fabriquer,en usine, des panneaux de béton aux dimensions des piéces, avec l'emplacement des éléments à incorporer: canalisations, chassis de porte ou de fenêtre...
Une dalle de béton couronnait l'ensemble.







A MERICOURT, dans la section du cadastre AE/AH, le logement progresse de 24%.Ce secteur profite largement de cette nouvelle urbanisation:
construction des cités Blanche,Papillons,Nouvelle, et Camus.





   Méricourt 62680  La cité Camus 1954

La cité était formée par un alignement de 52 "blocs", de 6 logements ,desservis par les rues Jussieu - Arago - Nobel - Roberval - David - Gutenberg ( Gutemberg).

Ces logements sont occupés progressivement de 1953 à 1954 par des familles
d'ouvriers mineurs déplacés de l'Ouest du Bassin minier ( Auchel - Bruay en
Artois - Calonne Ricouart - Marles les Mines ...)

L'organisation spatiale de la cité procurait, aux nouveaux arrivants, un grand sentiment d'isolement.



jeudi 2 décembre 2010

Méricourt 62680 Ecole Pasteur cours d'arithmétique année 1954










L'hiver 1953-1954 restera marqué dans la mémoire par son froid extréme. L'hiver avait perduré et l'Abbé PIERRE lançait son appel.
Malgré ces conditions météorologiques extrémes les jeunes écoliers méricourtois étaient accueillis par les enseignants de l'école PASTEUR.

Les enseignants de l'école PASTEUR en 1954:

PLACARD Alphée -directeur-
DECLERCQ Gaston - HERBAUT Albert - RICHARD Eugéne

GUIDEZ Henriette - LEFEBVRE Juliette - LE GOFF A. Marie - ODILE Viviane



1954 école PASTEUR leçon arithmétique au cours élémentaire

Problémes:

1re Série-Un vitrier a dépensé 1000 fr. Avec cette somme il a acheté 726 fr de verre à vitre, 39 f.25 de mastic, 15 f.de clous, un couteauà mastiquer de 7f 20 et uin coupe-verre à diamant.
Combien coûte ce coupe-verre ?

2e Série-Un cultivateur a reçu 17 f 50 pour une toison de mouton qui
pesait 1 kg 750; 12 f 75 pour une toison de brebis qui pesait 1 kg 275 et
8 f 25 pour une toison d'agneau qui pesait 0 kg 805. Combien ce cultivateur
a-t-il vendu de kgs de laine ?
Quelle somme a-t-il retirée ?




mercredi 1 décembre 2010

Méricourt 62680 Le terril de la fosse 4/5 Sud


                           Méricourt 62680 le terril de la fosse 4/5 Sud vers 1950

le
terril
est-il une
friche stérile
schiste et schlamm
c'terril stérile a une
âme sous le schlamm et les
schistes ça sort du puits puis
ça monte au terril ce n'est pas
du tourisme on prend des risques c'est du
dur c'est dur ça durcit ça endurait on est
mal usé on paie le prix on fait le tri bon gré
mal gré crasse terrible terre stérile schlamm noir
schiste rouge ça cuit la peau ça use l'âme ça te finit
on ferme pas de trace le terril se tasse le péril s'éfface

Poéme de Lucien SUEL, Terril de la Tirmande...




Contibuteur: Alain



mardi 30 novembre 2010

Méricourt 62680 Un homme une fougère

Willfried JANKI (+) était déssinateur au bureau d'étude de la fosse 4/5 Sud de MERICOURT. Lors de ces descentes au fond de la fosse du"maroc" ce
passionné de paléobotanique récolte, avec sagacité, des échantillons de fossiles miniers pour les étudier chez lui.




L'un des fossiles retient particulièrement son attention. Il informe Messieurs COQUEL et LAVEINE , attachés au laboratoire de paléobotanique de
l'Université des Sciences et Techniques de Lille . Vivement intéressés, ils
éffectuent plusieurs descentes à la fosse 4/5 Sud , à l'étage - 783, bowette H 75 aux filets charbonneux au mur de la veine Geneviève,carrure 186 .


Les géologues ont présenté et publié le résultat de leur travail.
Nous sommes en présence d'une espéce du genre Alétropéris du Westphalien du
Nord de la France Ses particularités sont : la taille de son limbe, l'ordonnance de ses nervures la robutesse du rachis porteur, pontués de poils et de petites émergences spiniformes. Le développement anormal de cette variété de fougère serait dûe à de bonnes conditions climatiques à l'époque du Carbonifère.

A toute chose nouvelle, il faut un nouveau nom, pour la distinguer de ses voisines, les auteurs lui ont donné le nom de son inventeur :

                                       



         
Bibliographie:

Annales de la Société Géologique du Nord 123 - 126  Mars 1979
Dessin à la plume de E  Monchy (+)
Contributeur: Alain



                    http://www.geoforum.fr/topic/10030-identification-de-fossiles-fougeres/



lundi 22 novembre 2010

Méricourt 62680 Quelques familles italiennes de la cité du Maroc en 1968

Aprés la Seconde guerre mondiale les nouvelles autorités italiennes décident
de libéraliser l'émigration. L'Office National d'Immigration(O.N.I) ouvre des bureaux en Italie,des affiches mettent en avant les avantages du métier d'ouvrier mineur.




Article en italien sur l'accueil réservé aux italiens - Douai Mines - novembre 1956

Selon les accords l'Italie s'engage à fournir 25000 travailleurs pour les houillères du Nord-Pas-de-Calais. La France s'engage,en échange,à livrer à l'Italie 150 kilos de charbon par jour et par homme travaillant à la mine.

Dans les années 50 les baraquements du camp du marais de Sallaumines ( Pas-de-Calais) accueillent les migrants. La déception est grande , entre ces baraques et les logements montrés dans la propagande de recrutement en Italie.


                   Une famille italienne au camp de Prescron à Sin-le-Noble- Nord

En 1968,à Méricourt, les 115 familles italiennes sont logées, par les Houillères, dans les cités minières de la fosse 3/15 et du 4/5 Sud.
La grande majorité, demeure dans la cité du Maroc:

      Rue Charles Lecocq

Mastroianni Giovanni originaire de Gizzeria    Ville de Gizzeria
X avec Olga Pancini

 Di Donato Thomas né a Ortona  X avec Rosalinda Mémmo



                                                     ORTONA


   Rue Charles Gounod

Sortino Rosario originaire de Pozzallo

X avec Giuseppa Caschétto née à Pozzallo

                                                POZZALLO


   Rizzo Fernando né à Aragona                                  Ville d'Aragona
  X avec Maria Méli  originaire de Campobello



               Pantano Ernesto né à Gizzeria                
              X  avec Maria Falvo née à Gizzeria



Photo de Ribaudo Antonino né à Roccammena,arrivé le 28/03/1958 au camp de Sallaumines. Ouvrier mineur et délègué du personnel à la fosse 4/5 Sud de Méricourt 62680. (+) Le 03/11/2O10 Méricourt.

Rue de Vimy
                                                          
Débillio Giuseppe né à Riesi                              Infantino  Dominico né à Cardéto
                       
X avec Giuseppa Vitellaro née à Riesi               X  Angéla Trunfio née à Cardéto

Rue Georges Bizet

Di Natale Concetto
né à Modica
X avec D' Roimoindo
                                   
                                                                   Modica     

Rue Bernanos

Pierro Doménico né à Andria                     Falsonne Crocé né à Campobello
X avec Nurcia Turci née à Andria              X avec Joséphine Grammacurta.

De l'Italie à Méricourt 50 années se sont écoulées, pour Jérôme Galuzzo et Enrica La Mendola qui,en septembre 2010, ont célébré leurs noces d'or en mairie de Méricourt.



Sources:
Mairie de Méricourt Archives communales
Phototèque Centre historique Minier de Lewarde
Contributeur : Alain



dimanche 21 novembre 2010

Méricourt 62680 Ecole primaire St Exupéry photos de classe 1956-1957


Je suis sur la photo ( juste à côté du "maître".)


PROBLEMES

1ère Série

Un ménage consomme pour le petit déjeuner du matin 500g de cacao par semaine. Quelle sera la dépense ainsi faite en une année, par ce ménage,le
cacao coûtant 20 fr le kilogramme ?                                             


Simone a une lampe à pétrole qui consomme 8 cl de pétrole par heure. Elle achète un bidon de pétrole de 5 l. Combien restera-t-il de litres de pétrole dans le bidon au bout d'une semaine si la lampe reste allumée 4 heures par jour ?



Je suis sur la photo ( mais plus à côté de "l'instit")

PROBLEMES

2ème Série

Votre maman a acheté un quarteron de pommes ( 25 pommes ) pour 7fr,50. Quel
est le prix d'une pomme ? Elle emploie pour faire une marmelade, 10 pommes
et 0fr,85 de sucre. Quel est le prix de revient de cette marmelade ?

Pour combattre un incendie, les pompiers adaptent à la pompe à incendie et
ajoutent bout à bout trois tuyaux de toile.
Le premier a 2 dam. de longueur. Le deuxième est 4 fois plus long que le premier et le troisième a un demi-hectomètre.
Quelle sera la longueur des trois tuyaux ?





MERICOURT 62680 Ecole St. EXUPERY classe de filles vers 1958




lundi 15 novembre 2010

Méricourt 62680 Grande Guerre la tombe de Léon Déprez adjudant au 33ème RI


En 1919-1920 le voeu le plus cher de la majorité des familles éprouvées par un deuil de guerre fut de ramener le corps de leur parent mort au feu afin de l'inhumer dans le cimetière communal. Or le gouvernement, qui avait interdit dès le 19 novembre 1914 l'exhumation et la restitution des militaires morts au feu, maintint cette mesure après guerre.
Cette prolongation suscita le mécontentement d'un grande nombre de familles
Aussi certains parents, estimant avoir trop attendu, vont outrepasser la loi
Les années 1919-1920 furent marquées par la violation des sépultures militaires par des parents éprouvées par le deuil et dont le but était de ramener le corps à tout prix .






Léon est le fils de Iréné et de Robertine DEHAY

Somme sur Tourbe le 10 avril 1919

(...) A l'instant j'arrive de Mesnil les Hurlus où je suis allé en bécane. J'ai eu la satisfaction de trouver la tombe en arrivant. Cela m'a été facile, je me suis dirigé sur l'église où plutôt sur les pierres de taille car l'église n'existe plus. La tombe est en bon état. Il y a trois croix une grosse en pierre, une trés courte en fer et une en bois cette dernière posséde les inscriptions DEPREZ Léon adjudant au 33ème d'inf. 1ere cie. La date du décé n'est pas marquée. En tête de la tombe il y a son casque ensuite un bouquet de buis. Mais j'ai arrangé de mon mieux. J'ai fait une croix en fleur sur toute la longueur du corps. Le cimetière n'a pas trop souffert, cependant un obus de petit calibre a tombé à quelques mètres de vôtre pauvre frère. Il vous sera facile de le retrouver. J'ai dits une prière sur sa tombe.
A bientôt des nouvelles . J. Léon(...)







samedi 6 novembre 2010

Méricourt 62680 La Grande Guerre la venue du Kronprinz à Méricourt-corons

Arthur-Martial LECOMTE raconte la venue du Kronprinz,fils ainé et successeur désigné du Kaiser.



(...) Depuis quelques jours, les soldats nettoient leur materiel,leurs équipements, leurs armes individuelles, collectives, les cantonnements,les abords etc . Ils semblent vraiment affairés et tous, des plus hauts gradés
aux simples soldats, ils font efforts de propreté sur tous les points. On apprend que des officiers de haut rang doivent venir prochainement inspecter les troupes cantonnées dans Méricourt-corons.


On remarque aussi que les sentinelles sont plus régides dans leurs services
que les relèves se font en présence d'un gradé et avec plus de cérémonial militaire.
Des rassemblements d'unités se font sur la place de l'église, face à l'hôpital. Des exercices de défilé ont lieu et la musique militaire joue des marches scandées par la grosse caisse. Les unités défilent en faisant le pas de parade et cela nous amuse, mais maman nous gronde et nous fait rentrer à la maison.
Par ailleurs les soldats rouspètent quand ils rentrent en sueur avec tout leur materiel, sac au dos, armes etc. Nous savons maintement par l'Alsacien
que c'est un officier approchant leKaiser qui doit venir avec son état-major, peut-être le Kronprinz lui-même.
Et voici que les ordres arrivent. Les Allemands interdisent l'accés à la place de l'église de 10 à 13 heures.


Il paraît que quiconque sera surpris en contravention avec ses ordres sera puni de prison. Ces mesures de protection laissent penser qu'il s'agit vraiment de l'arrivée d'un général allemand. Mes frères ainés décident de monter dans le grenier. Ils voient effectivement celui pour qui tous ces préparatifs ont été faits, entouré de nombreux officiers qui passent devant
les troupes rassemblées. La musique joue, les troupes défilent au pas de parade devant cet officier qui est en réalité le Kronprinz. (...)


Bibliographie

Une famille méricourtoise sous l'occupation 1914-1918
Revue Gauheria n°67 http://gauheria.canalblog.com/

Contributeur: Alain



mercredi 3 novembre 2010

Méricourt 62680 La Grande Guerre la vie sous l'occupation dans les corons de la fosse 3

Une famille méricourtoise sous l'occupation 1914-1918

Arhur-Martial LECOMTE raconte

(...) Le ravitaillement se ressent des nouvelles conditions de la guerre. Il
est encore plus restreint. Mon frère cadet qui a trois ans n'a pas encore de
dents de lait. Le vieux docteur français n'y comprend rien. Ses gencives sont dures,paraît-il pour laisser passer ses dents. Effectivement,mon frère
mange des croûtes de pain durcies, comme s'il avait des dents. Un jour pourtant, un medecin allemand remarque cette anomalie chez mon frère. Il l'examine attentivement et il dit à maman qui le regarde faire avec inquiétude:"Tranquillisez-vous madame,votre petit garçon aura une très bonne dentition, mais pas avant l'âge de sept huit ans".
C'est ce qui s'est produit à cet âge. Le motif de cette dentition tardive et
anormale, d'après le médecin allemand, est le manque de lait et de saine nourriture. Je rappelle que nous mangions surtout des pommes de terre et un
peu de pain allemand, dit Brout (...)



Affiche montrant une partie d'une autre affiche de propagande allemande qui
est caricaturée par la presse française .

Bibliographie:

Une famille méricourtoise sous l'occupation 1914-1918
GAUHERIA n°67http://gauheria.canalblog.com/

Contributeur: Alain



lundi 1 novembre 2010

Méricourt 62680 Les activités scolaires durant la Grande Guerre

Lors du conflit 14/18 les communes situées à moins de 10km de part et d'autre de la ligne de front ont,dans de nombreux cas, été évacuées, dévastées, ou désertées par la population. Il est juste de penser que les activités scolaires furent très affectées, voires insignifiantes ou inexistantes. C'est sûrement le cas dans le département du Pas-de-Calais où le front s'étendait sur la ligne Béthune-Lens, Arras-Douai, dans la partie la plus dense du département.


En février 1915 ,à Loos-en-Gohelle(Pas-de-Calais), les autorités allemandes
ordonnent à Emilienne Moreau,qui avant la guerre voulait devenir institutrice, d'ouvrir une école improvisée dans une cave pour faire classe
aux enfants de Loos-en-Gohelle.

A Lens Bertin Duquesnoy, instituteur-directeur d'école,blessé civil de guerre ( il avait été touché à la tête par un éclat d'obus français le 15 juillet 1915 ) n'eut de cesse, une fois rétabli, d'offrir aux enfants de Lens une instruction qu'ils ne pouvaient plus trouver dans les écoles en raisons des contraintes de l'occupant et les dangers permanents dus aux bombardements


Problèmes

Poids d'aprés la capacité Une lessiveuse pèse vide 9kg. Elle a une contenance de 86 l. Combien pèset-t-elle si on la remplie d'eau à moitié ?

On verse dans un arrosoir 50 dl d'eau, puis un 1 dal. Le poids total de l'arrosoir est alors de 19 kg. Quel est le poids de l'arrosoir vide ?

Capacité d'aprés le poids Un seau pèse, vide, 2350 g. Plein d'eau, il pèse 10kg,500. Qu'elle est sa capacité ?

Un tonneau pèse,vide, 35kg. Plein de vin, il pèse 235 kg. Si, pratiquement on admet que 1l de vin pèse 1kg, quelle est la valeur du vin contenu dans ce tonneau au prix de 275f l'hectolitre ?


Du 17août au 28 novembre 1918, Bertin Duquesnoy rédigea 92 poèmes qu'il regroupa sous le titre A la barbe des boches
Il est le seul, à notre connaissance, qui nous révèle l'identité de la première victime militaire française tuée à Lens le 4 octobre 1914.
Un superbe dragon, très brun, de bonne taille...
Vingt-deux ans si j'en crois sa médaille...
Il était arrivé chez nous quand le destin
Le frappa d'une balle en face de la gare.

Il s'agit d'Edmond- Henri- Fernand Liles du 22ème dragon, né à Blois le 25 septembre 1891. Le poème s'intitule "Combat de Lens. La première victime".

Une seonde victime,civile, est tuée le même jour:
La seconde, ce fut une humble jeune fille...
Les Allemands, postés tout en haut du talus
Qui s'incline vers Lens venant du cimetière
Tiraient sur les Français disséminés derrière
Le canal de la Deûle, aux abords du chemin
De halage. C'est là que d'une balle au sein
La pauvre enfant qui se coiffait à sa fenêtre...
Fut soudain, par l'un d'eux, foudroyée !

Il s'agit d'Anna-Julia Olivier, domiciliée à Sallaumines, mais née à Lens le 3 novembre 1894.Elle est enterrée au cimetière de Lens -Est




                                         C.R.W. Nevinson , A Taube 1916-17 huile sur toile

Bibliographie consultée:
Ginette HAY
Le poète lensois Bertin Duquesnoy dans la Grande Guerre
Revue GAUHERIA n°67 http://gauheria.canalblog.com/

Contributeur: Alain