dimanche 30 mai 2010

Méricourt 62680 seconde guerre mondiale les tombes des prisonniers Russes

C'est sur ordre de l'autorité Allemande que la compagnie des Mines de Courrières se trouve obligée de construire un camp de prisonniers à MERICOURT Pas-de-Calais.

En novembre 1942, selon les rapports de police, 1011 ¨prisonniers militaires Russes sont internés
dans le camp de MERICOURT . 
Ces prisonniers sont affectés à la compagnie des Mines de Courrières. Chaque jour les prisonniers, encadrés par les soldats allemands, se rendent à leur travail ( fosse 3 de Méricourt -
fosse 4 de Sallaumines...)
Il est interdit à la population de s'approcher de la colonne et d'essayer d'entrer en contact avec les
prisonniers.










Les  allemands chargés d'assurer la garde et la sécurité du camp étaient au nombre de 65, officiers et soldats. Mais malgré cette rigoureuse surveillance,de nombreux prisonniers s'évadent
et rejoignent les rangs des illégaux clandestins.
L'hygiéne déplorable fait que 80% des prisonniers du camp sont infestés par la vermine.
Beaucoup vont mourir de maladie, tués au fond de la mine ou vont tombés sous les balles.

Neuf de ces prisonniers sont inhumés dans le
cimetière communal de MERICOURT

Depuis 1960 le Conseil Municipal a obtenu , du
Ministère des Anciens Combattants l'autorisation de maintenir dans le cimetière
les neufs tombes des soldats soviétiques en
échange de quoi la commune s'est engagée à
en assurer l'entretien à titre perpétuel .






Sources :  AD du Pas-de-Calais série Z

crédit photo Alain - contributeur








jeudi 27 mai 2010

Méricourt 62680 seconde guerre mondiale le camp de prisonniers russes


Un rapport en date du 6 juillet 1942, transmis au Sous-Préfet de Béthune,signale l'arrivée à LENS d'un convoi de prisonniers russes-ukrainiens.

(...) le train de prisonniers russes-ukrainiens 1426 est arrivé à LENS le 2 juillet à 19h 29. Laissé à
la rampe sur le territoire de la commune d'AVION, une locomotive de la société des Mines de Lens est venue l'y chercher et l'a conduit à proximité du camp édifié à l'intention de ces prisonniers, derrière le stade Bollaert, aupès de la fosse 9.
Ces prisonniers ont été reçus par des représentants de la dite société qui leur ont fait servir un repas froid et un materiel de couchage.
Aprés une une nuit de repos, il a été procédé au dénombrement, à l'identification, et à l'immatriculation de ces étrangers à qui l'on a procuré des soins de propeté, du linge de corps, des
vêtements de travail, un couvert complet, et fait passer la visite médicale.
Ces opérations ont révélé que le convoi était composé de 367 Ukrainiens agés de 13 à 20 ans,
tous en assez bonne santé et presque en age d'entrer au service des Mines de Lens.
Huit seulement n'auraient pas encore atteint l'age de 14ans .







Le lendemain, 4 juillet, tous les autres se sont rendus par groupes, sous la surveillance de volontaires belges, dans les fosses qui leur avaient été assignées la veille.
Leur sortie du camp a éveillé la curiosité des habitants de la Cité du 9 n'a pas provoqué d'incident.
Il en a été de même dans les fosses et tout porte à croire que l'arrivée de ces étrangers dans le secteur ne causera aucune perturbation ou désordre sur la voie publique.
D'ailleurs, en dehors des heures de travail ces étrangers restent au camp où des sentilles les
empéchent de sortir.
Ce camp est clos d'un grillage de 2m50 de haut surplombé de trois fils de fer barbelés. Le camp se
compose de 5 bâtiments principaux ou baraquement en planches, dont un est destinés au services interieur ( bureau du directeur - cabinet médical -  salles de polices etc...) trois autres baraquements servent de dortoir et le cinquième de cuisine et réfectoire.
Il s'y trouve également un lavabo pour 60 personnes des bains douches, le tout sommairement
mais sainement agencé, comme il sied.
A l'heure actuelle on construit des canalisations pour l'écoulement des eaux sales et on se préocupe du d'incendie.
Chaque dortoir comprend 10 grandes chambres bien aérées et 4 petites . Dans chacune des premières 8 lits de camp à 2 étages on peut loger 16 personnes et dans les autres 8, de sorte que
ce camp est aménagé pour recevoir 500 personnes.
A signaler qu'un autre convoi de 123 Ukrainiens est arrivé hier soir à SALLAUMINES.
Ceux qui en faisait partie ont été conduit dans un camp aménagé par la Société des Mines de Courrières sur le territoire de la commune de MERICOURT (...)

Ce rapport est signé par le Commissaire Spécial de LENS

En novembre 1942 plus de 1000 prisonniers de guerre russes sont internés au camp de Méricourt.
Ils font partis d'un contingent de prisonniers répartis de la façon suivante :

Mines de Courriéres ... 1000 - Mines de Bruay...1000 - Mines de Marles...1000

Mines de Béthune...600 - Mines de Noeux...600 - Mines d'Aniche et  d'Anzin...1200

sources AD du PAS-de-Calais  série Z



                                            











mardi 11 mai 2010

Méricourt 62680 un des bastions de la ligne Hindenburg

Lors de la première guerre mondiale Méricourt fut intégré à l'imposant système de défenses qui a
reçu le nom de " ligne Hindenburg ". Ici l'effort a été d'autant plus attentif que Méricourt se trouvait à quelques kilomètres des collines de Vimy et de Lorette .
Dans la région d'Arras le tracé de la ligne Hindenburg est complexe. Elle est constituée de plusieurs lignes de défenses parallèles et organisées en profondeur et qui se nouaient à Queant :

une première ligne de défenses rejoignait Tilloy-les Mofflaines et à St. Laurent-Blangy, Thélus, et
à la côte 140 ,
une deuxième ligne reliait Wancourt à la crête de Vimy par Feuchy, Athies et Farbus.
Ce premier sytème était renforcé par la "Braun line" ( blokcaus construits sur les hauteurs ).

Plus à l'est, un deuxiéme ensemble de défenses couvrait la zone Queant - Lens par Drocourt.
Cet ensemble était constitué de lignes principales qui se rejoignaient à Queant :

une première ligne, de Queant, aboutissait à Annay, au nord de Lens, une deuxième ligne reliait
Cagnicourt à Harnes, une autre ligne Sallaumines - Annay et passant à l'est de Méricourt renforcait le système.
Une dernière ligne Sud-Est , Nord-Ouest puis Nord- Sud se greffait sur celle de Queant-Drocourt
et rejoignait, à partir de Drocourt, le Sud-Ouest de Lens par Méricourt et Avion en suivant la double ligne de chemin de fer Méricourt Avion.
Ainsi, à l'Est et au Nord d'Arras, la ligne Hindenburg était composée de cinq lignes de défenses
paralléles étalées sur une profondeur d'environ 20 kilomètres, coupées de lignes de défenses perpendiculaires destinées à prendre le flanc de l'ennemi, s'il parvenait à percer.


A Méricourt, cette disposition et ses caractéristiques se retrouvent. Un fait mérite d'être souligné:
l'omniprésence, la densité du réseau défensif allemand. Le territoire de la commune dans son entier est silloné de tranchées, de boyaux, hérissé de barbelés, truffé de sapes, et d'abris.
A milieu de cette exubérance on peut distinguer trois grands ensembles :

entre les routes de Vimy et  d'Acheville, un premier système de tranchées et de boyaux orientés
au Nord-Ouest  Sud-Est, orientation parallèle au frond. A ce système s'ajoutent sept grands abris
souterrains de dimensions considérables: si leur largeur ne dépasse pas 2 mètres, leur longueur atteint 180 mètres.

en arrière de la route d'Acheville à Rouvroy une large bande de défenses englobe le village de
Méricourt. Le système est constitué d'abris bétonnés qui s'appuient sur les maisons sans doute
fortifiés.
Au Nord-Ouest systéme de défenses étalées en profondeur, existence de "witches", nombreuses
multiciplité des abris répartis sur tout le long des boyaux d'accés. Les tranchées avaient pour
dimensions 2m10 de profondeur pour 1m50 de largeur.

Dans la partie Est , de la commune, le systéme défensif devient plus "lâche", c'est le domaine de
l'artillerie: 47 emplacements. Les élements de tranchées, les abris blindés, servaient de refuges
aux servants.
Pour les allemands Méricourt était considéré comme base arriére largement fortifié.






Le bois d'OPPY 1917 le soir

John Nash