Aprés la Grande-Guerre Méricourt est sinistré à 100% tout est à reconstruire . La tâche est énorme :
enlever les décombres , rétablir le réseau routier , réedifier , rebâtir , mettre à profit les possibilités offertes de
moderniser le centre ville .
"... Le Conseil municipal charge M. Goniaux , architecte départemental à Douai de procéder à l'établissement du projet d'aménagement , d'embellissement et d'extension de la commune ..." Il charge
également M. Garçon , agent voyer de Vimy , à procéder à l'établissement du plan général d'alignement et de
nivellement qui fixera la direction, et la largeur et le caractère des voies à créer ou à modifier , déterminera
les emplacements , l'étendue et les dispositions des places (...) Ainsi que les emplacements destinées à des
monuments et services publics ...."
8 mai 1919 - délibération du Conseil municipal
"...Considérant que M. Déprez a donné satisfaction à plusieurs reprises à la commune dans l'accomplissement des travaux de construction dont il a été chargé comme entrepreneur , qu'il posséde un
terrain permettant de faire un dépotoir des décombres ainsi que le materiel nécessaire à l'enlévement , qu'il
s"engage à employer ,sans restriction ,les habitants de la commune capables de coopérer aux travaux de
déblaiement,prie le service compétent d'en hâter la solution en donnant son agrément à la décision du
Conseil municipal ..."
8 mai 1919 - délibération du Conseil municipal
L'on procéde au : "...tracé d'une nouvelle voie partant du pont de la route de Lens et aboutissant à la place
en vue du transport et du dépôt des décombres inutilisables ..." ( 22 février 1920 )
Au grand mécontentement de la population des difficultés de toutes sortes surgissent . Le Conseil municipal
(...) proteste contre la lenteur de l'administration chargée du déblaiement , les travaux devant être achevés
depuis longtemps ...cause un préjudice considérable à la commune, aux particuliers ne pouvant reconstruire
par suite de suspension des travaux - ( 9aoùt1921)
Avec la réintégration de la population on voit s'élever des logements misérables , décrits dans un couplet de
l'époque :
" Pi in raccomot' chés mézons
avec des tôles , du papier goudron
in met du bos qu'in rapporte
in bouche chés portes
el verr' yé cassé tout partout
in bouche chés f'nêtes s'lon sin goùt
in y met des viux morciaux d'toile
dés fos du pilou ou du voil'
quand in a point d' papier huilé
in est surtout mal arnéqué ....