En avril-mai 1920 une enquête était promue dans l'académie de Lille, qui s'étendait à cette époque sur le territoire de cinq départements ( Aines, Ardennes, Nord , Pas-de-Calais, Somme) cette enquête devait servir à organiser une exposition sur les lieux de l'Exposition Internationale de Lille, ainsi qu'à alimenté les collections de la Bibliothèque de la guerre
En 1920 la directrice de l'école de Drocourt-Mines adresse un manuscrit, à l'inspecteur de l'Académie d'Arras, où elle évoque ses souvenirs sur l'occupation allemande
(...) En général les pères de familles nombreuses, ont été occupés aux mines loin du front. Quant aux habitants restés à Drocourt-mines, isolés de la France libre, ils ont reçu peu de correspondances de nos soldats ou prisonniers et les rares personnes qui en ont, ne tiennent pas à s'en dessaisir.
Dans ces conditions, j'ai pensé à noter ce qui c'est passé à Drocourt-mines pendant l'occupation. Ce qui s'est passé en petit dans les familles, s'est passé en grand à l'école où il n'y jamais eu moins de 500 hommes (...)
Ecole de Drocourt - mines
Souvenirs de l'occupation allemande
(...) 1914 - Le 1er octobre, un jeune lieutenant français réquisitionne mes huit classes pour y loger des soldats. Je les attends vainement arrivés le soir à Drocourt - village , ils ont reçu l'ordre de se rendre à Noeux- les- Mines. Le 2 octobre, on entend bien le canon du côté de Douai (...)
(...) Vers 10 heures des obus tombent pas bien loin et des gens affolés accourent des villages voisins. Des soldats français, des nègres principalement, défilent (...)
(...) A 11heures des fusillades éclatent dans les rues. Tout à coup, un grand galop de chevaux ce sont des Dragons français qui me crient "vite vite dans les caves !"
Par le soupirail nous apercevons des hussards, des lanciers, des casques à pointe ! Quel malheur !
Le Dimanche matin je me risque. Je questionne des femmes de mineurs, elles me disent que chaque matin les allemands viennent visiter le champ de bataille et piquer de leurs lances les malheureux français qui bougent encore (...)
(...) D'une fenêtre du 1er étage je vois des chariots arrêtés dans un grand champ de betteraves, les allemands sont occupés à ramasser leurs soldats morts. D'une autre fenêtre j'aperçois les soldats français immobiles et qu'il est toujours défendu d'approcher. A présent ils sont morts...mais ils ont été achevés et on les laisse là ! (...)
(...) Le 5éme jour on enterre dans une fosse commune, sans cercueil, les 27 malheureux soldats français, dont un de mon village natal (...)
Ces 27 soldats furent Inhumé à Drocourt dans une tombe collective à l'Est de la route d'Hénin -Liétard à Drocourt ( note de service 1433 EV du 23 juillet 1916 )
Mlle J. THERY a donc reconnu le cadavre du soldat S. LEMAIRE originaire de Vis en Artois
Sources :
Drocourt - Mines Souvenirs de l'occupation allemande J.THERY - manuscrit Mai 1920
Archives du Pas-de-Calais - Feuillet matricule 1897 cote 1R7096 n° 473
Mémoire des hommes journaux des unités 6eme Régt d'infanterie territoriale
(...) En général les pères de familles nombreuses, ont été occupés aux mines loin du front. Quant aux habitants restés à Drocourt-mines, isolés de la France libre, ils ont reçu peu de correspondances de nos soldats ou prisonniers et les rares personnes qui en ont, ne tiennent pas à s'en dessaisir.
Dans ces conditions, j'ai pensé à noter ce qui c'est passé à Drocourt-mines pendant l'occupation. Ce qui s'est passé en petit dans les familles, s'est passé en grand à l'école où il n'y jamais eu moins de 500 hommes (...)
Ecole de Drocourt - mines
Souvenirs de l'occupation allemande
(...) 1914 - Le 1er octobre, un jeune lieutenant français réquisitionne mes huit classes pour y loger des soldats. Je les attends vainement arrivés le soir à Drocourt - village , ils ont reçu l'ordre de se rendre à Noeux- les- Mines. Le 2 octobre, on entend bien le canon du côté de Douai (...)
(...) Vers 10 heures des obus tombent pas bien loin et des gens affolés accourent des villages voisins. Des soldats français, des nègres principalement, défilent (...)
(...) A 11heures des fusillades éclatent dans les rues. Tout à coup, un grand galop de chevaux ce sont des Dragons français qui me crient "vite vite dans les caves !"
Par le soupirail nous apercevons des hussards, des lanciers, des casques à pointe ! Quel malheur !
Le Dimanche matin je me risque. Je questionne des femmes de mineurs, elles me disent que chaque matin les allemands viennent visiter le champ de bataille et piquer de leurs lances les malheureux français qui bougent encore (...)
(...) D'une fenêtre du 1er étage je vois des chariots arrêtés dans un grand champ de betteraves, les allemands sont occupés à ramasser leurs soldats morts. D'une autre fenêtre j'aperçois les soldats français immobiles et qu'il est toujours défendu d'approcher. A présent ils sont morts...mais ils ont été achevés et on les laisse là ! (...)
(...) Le 5éme jour on enterre dans une fosse commune, sans cercueil, les 27 malheureux soldats français, dont un de mon village natal (...)
Ces 27 soldats furent Inhumé à Drocourt dans une tombe collective à l'Est de la route d'Hénin -Liétard à Drocourt ( note de service 1433 EV du 23 juillet 1916 )
Mlle J. THERY a donc reconnu le cadavre du soldat S. LEMAIRE originaire de Vis en Artois
Sources :
Drocourt - Mines Souvenirs de l'occupation allemande J.THERY - manuscrit Mai 1920
Archives du Pas-de-Calais - Feuillet matricule 1897 cote 1R7096 n° 473
Mémoire des hommes journaux des unités 6eme Régt d'infanterie territoriale
Jean claude bonjour je vais repasser pour te lire
RépondreSupprimerBISOU
Toujours poignants et forts, ces témoignages... Je te souhaite une belle semaine.
RépondreSupprimerToujours si triste Jean claude ces souvenirs cette guerre aussi
RépondreSupprimerVOIR des corps ainsi je ne sais pas comment on peut réagir tu sais*
C'est terrible
Jean-CLAUDE
bonne soirée
Je viens te souhaiter une belle journée et si tu désires du soleil j'en ai pas mal ici
RépondreSupprimerJe t'embrasse
Bonjour Jean-Claude !
RépondreSupprimerBien présenté ce souvenir de nos soldats de la pemière heure !
La photo correspond au texte du moment !
Bonne journée !
Signé : TE FE KOA ?
je passe te dire bonjour mais sans ma cigogne
RépondreSupprimerj'espère que tu vas bien Jean CLAUDE
ICI il fait très beau et chez toi alors
bisou
bonne soirée Jean claude
RépondreSupprimerJe viens te souhaiter une belle journée bisou
RépondreSupprimerPetit coucou avant de partir sous cette grosse chaleur pour récupérer flo car encore et oui la gréve des bus et à force j'en ai assez
RépondreSupprimerbisou bisou
a souhaiter ne plus revoir tous cela en France
RépondreSupprimerbonne journée