Selon les carnets de guerre de Louis Barthas les principales trêves de Neuville-Saint-Vaast ont eu lieu entre le 10 et le 13 décembre 1915 . Louis Barthas écrit alors:
La même communauté de souffrances rapproche les cœurs, fait fondre les haines, naître la sympathie entre gens indifférents et même adversaires. Ceux qui nient cela n’entendent rien à la psychologie humaine. Français et Allemands se regardèrent, virent qu’ils étaient des hommes tous pareils. Ils se sourirent, des propos s’échangèrent, des mains se tendirent et s’étreignirent, on se partagea le tabac, un quart de jus ou de pinard. Ah ! si l’on avait parlé la même langue ! Un Allemand casse son fusil… Mais nos artilleurs reçurent l’ordre de tirer sur tous les rassemblements qui leur seraient signalés et de faucher indifféremment Allemands et Français comme aux cirques antiques on abattait les bêtes féroces assez intelligentes pour refuser de s’égorger et se dévorer entre elles. Et on interdit de quitter la tranchée. […] Qui sait ! peut-être un jour sur ce coin de l’Artois on élèvera un monument pour commémorer cet élan de fraternité entre des hommes qui avaient l’horreur de la guerre et qu’on obligeait à s’entre tuer malgré leur volonté.
Ce pieux souhait a été entendu puisque ce jeudi 17 décembre 2015 a eu lieu l'inauguration du
Monument des Fraternisations à Neuville-Saint-Vaast .
Sources Archives du Pas-de-Calais
une superbe lettre écrite par ce militaire
RépondreSupprimersi tout les hommes pouvaient penser pareil
bises