dimanche 30 octobre 2011

Méricourt 62680 Le lavabo de la fosse 4/5 Sud


Le <<lavabo>> ( bains-douches) était le carrefour de tout le personnel. Au heures postées, un brouhaha troublés par le crissement des petites poulies des montes habits s'élève de la foule des ouvriers mineurs qui se déshabillent ou se vêtent


                                            Fosse 4/5 Sud de Méricourt


En face de cette vaste salle se trouvaient les douches communes qui étaient sous la responsabilité du garde lavabo.




                           Pour se laver le dos il fallait avoir recours à son voisin

Crédit photos Pierre DEVIN - 1982

samedi 22 octobre 2011

Méricourt 62680 Grande-Guerre nécrologie Octobre 1915



Le 10 mars 1915, les soldats de la 21e compagnie du 336e Régiment d'infanterie, épuisés par les combats et les pertes subies, « complétement abattus et démoralisés », témoigne le caporal MAUPAS lors de son interrogatoire, refusent de sortir des tranchées et de se lancer à nouveau à l'attaque, « ayant en eux-mêmes la vue des cadavres alignés devant eux et l'impossibilité de franchir l'espace les séparant de la tranchée allemande ». De plus, ajoute MAUPAS, « les canons français envoyaient des obus sur la tranchée. Quiconque montait devait être fauché littéralement soit par les nôtres soit par le feu des mitrailleurs allemands ».
   Le 
général RÉVEILHAC exige des sanctions.
   Le 
capitaine EQUILBEY reçoit l'ordre de désigner les 6 plus jeunes caporaux de la compagnie et 18 soldatsqui sont déférés devant un conseil de guerre.
     Réuni
 le 16 mars dans une salle de la mairie de Suippes, le conseil de guerre acquitte deux caporaux et les soldats, et condamne à mort  les caporaux Louis GIRARDLucien LECHATLouis LEFOULON et Théophile MAUPAS, tous les quatre originaires du département de la Manche.
   Ils sont 
fusillés à la Ferme de Suippes le lendemain 17 mars.
   Dans sa dernière lettre à son épouse 
BlancheThéophile MAUPAS écrit : « Je n'ai rien à me reprocher, je n'ai ni volé, ni tué, je n'ai sali ni la réputation ni l'honneur de personne. Je puis marcher la tête haute ».


                L'église de Souain en silhouette, huile sur toile de Félix Vallonton

Le 233 ème RI fut constitué en 1914. Il était issu du 33ème Régiment d'Infanterie d'Arras. A la mobilisation  de 1914 chaque régiment d'active crée un régiment de réserve dont le numéro est le sien plus 200.

Le 02 octobre 1915  le 233 éme RI occupe au Nord de Souain les tranchées conquises par d'autres régiments.

Méricourt Monument aux Morts nécrologie Octobre 1915

DEMAILLY Julien                                                 RUMAUX Hubert                                      
O le 05/01/1881 Méricourt                                     O le 18/06/1880 Roeux ( 62)    
fils de Pierre et de Pélagie GENTIL                         fils de Alphonse et de Eugénie HURET
x avec Maria GERMAIN                                        Soldat au 233éme RI
Sergent au 233éme RI                                             + le 07/10/1915 Ferme Navarin
+ le 06/101915                                                        Souain Marne
Souain Marne




SEVIN  Pierre                                                           MANS Achille

O le 02/08/1880 Méricourt                                       O le 26/04/1884 Mazingarbe ( 62)
fils de Constant et de Augustine LALLART               fils de Achille et de Louise MEHAY
X avec Aimée LENTEMENT                                   Soldat au 233éme RI
Soldat au 233éme RI                                                + le 14/10/1915
+ le 12/10/1915                                                        Souain Marne
Bussy le Château Marne


La Main coupée c'est le récit  sauvage de la la Guerre 14, des tranchées où Blaise CENDRARS perd son bras droit à la Ferme Navarin. Ensuite, toutes ses dédicaces seront signées de "sa main amie".

Sources: Etat civil de Méricourt


vendredi 14 octobre 2011

Méricourt 62680 La rue Bultot les jours heureux

Le train ralentissait. Bientôt il allait s'arrêter à la halte des Corons de Méricourt prés de la cité Pierrard


Francine regardait  défiler le paysage, les maisons se pressaient autour de la fosse 3/15. Beaucoup - surtout les étrangers- auraient trouvé les lieux très ingrats. Mais ils étaient chers au cher au coeur de Francine attachée à cette terre rude. C'est ici qu'elle est née à Méricourt dans la rue Bultot.


photos ( collection privée)

samedi 8 octobre 2011

Méricourt 62680 Les années Trente



Lors de la Première Guerre mondiale la commune de Méricourt a subi une longue et pénible occupation de l'ennemi durant toute la guerre pour ainsi dire, puisque envahie dès le 3 octobre 1914, elle ne fut libérée que quelques jours avant l'Armistice.


Les habitants restés en pays occupé eurent à subir toutes les privations et les mauvais traitement de l'ennemi.
Les évacués n'eurent guère un meilleur sort. Ils étaient si nombreux, ces réfugiés de dix départements, que, trop, souvent, ils étaient indésirables. Enfin, vint le jour de la délivrance. De tous les points du pays notre population voulut rentrer chez elle.


MERICOURT n'était plus qu'un amas de décombres pulvérisés. Rien n'avait résisté à la dévastation organisée
Le territoire était complètement bouleversé, ne formant qu'une suite d'entonnoirs. Des milliers d'obus et de grenades non explosés gisaient dans les décombres.
Avec un immense courage, tous se mirent à l'oeuvre et bientôt quelques caves étaient habitables; puis des baraquements, des habitations semi-provisoires s'édifiaient; on procédait au déblaiement et au nivellement du sol et bientôt on envisageait la reconstruction.


En 1931 la population méricourtoise fêta, avec fierté la Renaissance de leur commune. Mais les lendemains qui suivirent ne chantèrent pas. Dans les années 30 le monde connait une grave crise économique qui va entrainer une crise politique et sociale.


michel Sardou Les années 30 par anastarou


mercredi 5 octobre 2011

Méricourt 62680 Chapelle Notre Dame de Bons Secours rue Pasteur



L'oratoire ( du latin oratorium ) est le lieu généralement privé consacré à la prière.Une chapelle peut-être un oratoire. A Méricourt dans la rue Pasteur se trouvait la chapelle Notre Dame de Bons Secours.Incorporée dans le bâtiment d'un ancien  corps de ferme cette chapelle fut, à l'origine, érigée en 1925 par la famille Dehay-Semin





Crédit photos Jean-Claude/ Contributeur Alain

mardi 4 octobre 2011

Méricourt 62680 Famille HERLIN



                                                 La famille HERLIN en 1942

Simone, ma mère, s'assoit devant la table où elle vient de poser une boite à chaussures. Je sais que cette boîte contient de vieilles photos. J'avoue m'être souvent interrogé sur l'utilisation courante de ce contenant rustique, pratique et pas cher pour cette fonction de conservation de nos vielles photos.
Je sais que dans le fond de cette boite reposent les clichés de studio de photographes soigneusement protégées par un cellophane.
Comme dans un miroir Simone regarde une photo
<< A cette époque j'avais 15ans et aujourd'hui nous ne sommes plus que deux>>  Profond silence


Au dos de cette photo sont inscrites, au crayon de bois, quelques lignes émouvantes .