Le 10 mars 1915, les soldats de la 21e compagnie du 336e Régiment d'infanterie, épuisés par les combats et les pertes subies, « complétement abattus et démoralisés », témoigne le caporal MAUPAS lors de son interrogatoire, refusent de sortir des tranchées et de se lancer à nouveau à l'attaque, « ayant en eux-mêmes la vue des cadavres alignés devant eux et l'impossibilité de franchir l'espace les séparant de la tranchée allemande ». De plus, ajoute MAUPAS, « les canons français envoyaient des obus sur la tranchée. Quiconque montait devait être fauché littéralement soit par les nôtres soit par le feu des mitrailleurs allemands ».
Le général RÉVEILHAC exige des sanctions.
Le capitaine EQUILBEY reçoit l'ordre de désigner les 6 plus jeunes caporaux de la compagnie et 18 soldatsqui sont déférés devant un conseil de guerre.
Réuni le 16 mars dans une salle de la mairie de Suippes, le conseil de guerre acquitte deux caporaux et les soldats, et condamne à mort les caporaux Louis GIRARD, Lucien LECHAT, Louis LEFOULON et Théophile MAUPAS, tous les quatre originaires du département de la Manche.
Ils sont fusillés à la Ferme de Suippes le lendemain 17 mars.
Dans sa dernière lettre à son épouse Blanche, Théophile MAUPAS écrit : « Je n'ai rien à me reprocher, je n'ai ni volé, ni tué, je n'ai sali ni la réputation ni l'honneur de personne. Je puis marcher la tête haute ».
L'église de Souain en silhouette, huile sur toile de Félix Vallonton
Le 233 ème RI fut constitué en 1914. Il était issu du 33ème Régiment d'Infanterie d'Arras. A la mobilisation de 1914 chaque régiment d'active crée un régiment de réserve dont le numéro est le sien plus 200.
Le 02 octobre 1915 le 233 éme RI occupe au Nord de Souain les tranchées conquises par d'autres régiments.
Méricourt Monument aux Morts nécrologie Octobre 1915
DEMAILLY Julien RUMAUX Hubert
O le 05/01/1881 Méricourt O le 18/06/1880 Roeux ( 62)
fils de Pierre et de Pélagie GENTIL fils de Alphonse et de Eugénie HURET
x avec Maria GERMAIN Soldat au 233éme RI
Sergent au 233éme RI + le 07/10/1915 Ferme Navarin
+ le 06/101915 Souain Marne
Souain Marne
SEVIN Pierre MANS Achille
O le 02/08/1880 Méricourt O le 26/04/1884 Mazingarbe ( 62)
fils de Constant et de Augustine LALLART fils de Achille et de Louise MEHAY
X avec Aimée LENTEMENT Soldat au 233éme RI
Soldat au 233éme RI + le 14/10/1915
+ le 12/10/1915 Souain Marne
Bussy le Château Marne
La Main coupée c'est le récit sauvage de la la Guerre 14, des tranchées où Blaise CENDRARS perd son bras droit à la Ferme Navarin. Ensuite, toutes ses dédicaces seront signées de "sa main amie".
Sources: Etat civil de Méricourt
Le 233 ème RI fut constitué en 1914. Il était issu du 33ème Régiment d'Infanterie d'Arras. A la mobilisation de 1914 chaque régiment d'active crée un régiment de réserve dont le numéro est le sien plus 200.
Le 02 octobre 1915 le 233 éme RI occupe au Nord de Souain les tranchées conquises par d'autres régiments.
Méricourt Monument aux Morts nécrologie Octobre 1915
DEMAILLY Julien RUMAUX Hubert
O le 05/01/1881 Méricourt O le 18/06/1880 Roeux ( 62)
fils de Pierre et de Pélagie GENTIL fils de Alphonse et de Eugénie HURET
x avec Maria GERMAIN Soldat au 233éme RI
Sergent au 233éme RI + le 07/10/1915 Ferme Navarin
+ le 06/101915 Souain Marne
Souain Marne
SEVIN Pierre MANS Achille
O le 02/08/1880 Méricourt O le 26/04/1884 Mazingarbe ( 62)
fils de Constant et de Augustine LALLART fils de Achille et de Louise MEHAY
X avec Aimée LENTEMENT Soldat au 233éme RI
Soldat au 233éme RI + le 14/10/1915
+ le 12/10/1915 Souain Marne
Bussy le Château Marne
La Main coupée c'est le récit sauvage de la la Guerre 14, des tranchées où Blaise CENDRARS perd son bras droit à la Ferme Navarin. Ensuite, toutes ses dédicaces seront signées de "sa main amie".
Sources: Etat civil de Méricourt
Je ne peux jamais m'empêcher de regretter ces morts stupides...
RépondreSupprimerEncore un beau témoignage !!!
Bonsoir tu sais je me demande ce que j'aurai pu faire pendant la guerre et tous ces combats!!!
RépondreSupprimerje pense que j'aurai essayé de faire la morte et j'en rêve assez souvent
OUI des morts pour rien pour le plaisir ce qui me rend malade lorsque j'y pense
merci J Claude pour ce témoignage