jeudi 29 juillet 2010

Méricourt 62680 Eglise Sainte-Barbe le patronage des corons





L'abbé Tabary créa vers 1910 un patronage de vacances qui avait pour but de regrouper et de
faire jouer ensemble les enfants des corons de Méricourt sous la surveillance de personnes dévouées. Le patronage était ouvert à partir du 1er août jusqu'à la fin des vacances, de 13 h à 18h
Dans le milieu de l'aprés midi avait lieu le cours d'instruction religieuse d'une dizaine de minutes,
suivi de cantiques nouveaux et anciens.

Fils d'ouvrier mineur, et après de bonnes études primaires, Henri Steux entra, à l'âge de 15 ans,
au petit séminaire de Béthune. En 1910, devenu séminariste, il songea à partir dans les missions
étrangères. Durant les vacances de cette même année, il retourna dans sa famille à Méricourt-
corons et devint directeur du patronage.
Henri avait comme fonction de présider les jeux et la prière. Centre trente enfants fréquentaient
le patronage et étaient divisés en sections dont chacune était dirigée par un séminariste.
La section dénommée " Congrégation-de-la Sainte Vierge", regroupant l'élite recrutée parmi les
plus âgées du patronage, avait pour but de Développer et de maintenir parmi eux une piété plus
vive. Quelques fonctions privilégiées leur étaient réservée dans la marche du centre :
ils dirigeaient les sections d'enfants, les emmenaient en promenade et assistaient au "conseil".
Le dernier jour de vacances, le patronage partait en excursion de 7 h à 19 h.
Enfants et accompagnateurs se rendaient à pied dans le bois de Fabus. Leur chant de marche préféré commençait ainsi: " Jeun's Méricourtois, en avant ! Joyeux et fiers, chantons gaiement..."

L' abbé Henri Steux soldat,au 33éme Régiment d'infanterie, est tué le 19 février 1915 au combat
de Perthes les Hurlus - Marne.




                                                  Diocèse d'ARRAS

          A la mémoire des prêtes et séminaristes morts pour la France  



      
Après la fin de la Grande Guerre, l'Union des prêtes anciens combattants et mobilisés du Pas-de-
Calais publie un tableau d'honneur des prêtes et séminaristes ( petit et grand séminaire ) du
diocèse d'Arras morts pour la France.
La liste comprend 33 noms de prêtes, 28 du Grand Séminaire et 7 du Petit Séminaire, tous tués
à l'ennemi, morts des suites de blessures, en captivité ou fusillés.





                               La route de Perthes-les-Hurlus  - Edmond Lesellier






















Sources bibliographiques : les dossiers de Gauheria n° 6

E. Dubois - T. Lefebvre (+)  Eglises Chapelles des compagnies houillères en Artois

contributeur Alain




mardi 27 juillet 2010

Méricourt 62680 Eglise Sainte-Barbe





Le fonçage du puits n° 3 ou Charles BOCA, situé à l'extrémité des territoires de Méricourt,
Sallaumines et Fouquières-lez-Lens, fut entrepris en août 1858 par la Compagnie des Mines de
Courrières. Celle-ci transforma en logement une ancienne fabrique de sucre et construit ou fit
l'acquisition d'un grand nombre d'habitations à proximité de la fosse, mais sur des terrains
limitrophes des différentes communes.
Les habitants de ce secteur étant loin des églises paroissiales, le besoin d'une chapelle se fit
rapidement sentir .

Le secteur paroissial

La paroisse de Méricourt dépendit du doyenné de Lens jusqu'en 1960, date à laquelle elle passa dans celui de Billy-Montigny.
La délimitation de la paroisse, par Mgr Williez, datée du 15 juillet 1893, avait été demandée par le
directeur des Mines de Courrières sur avis des curés de Méricourt, Fouquières-lez-Lens et
Noyelles-sous-Lens.
Le 26 mai 1899, les limites pour juridiction du "curé des corons de Méricourt" furent données
comme suit:
La ligne de démarcation suit la voie ferrée de la Compagnie de Courrières depuis le chemin de
Noyelles à Méricourt au passage à niveau jusqu'au territoire de Billy Montigny. Elle contourne ce
territoire jusqu'au chemin de Méricourt à Fouquières et suit le fond des maisons qui pourront
border ce chemin du côté de Billy.
Ayant atteint la route nationale n°43 de Calais à Bouchain, la ligne suit le fond des maisons qui
s'ouvrent ou s'ouvriront sur cette route du côté de Fouquières et de Noyelles. Enfin elle rejoint la
voie ferrée en traversant la grande route, et en suivant le milieu du chemin de Noyelles à Méricourt. Toutes les maisons bâties ou à bâtir qui ont leur entrée sur le chemin de Méricourt à
Fouquères entre la voie ferrée et la route nationale n°43 et sur ladite route ,nationale, depuis
ledit chemin jusqu'à celui de Noyelles à Méricourt appartiennent donc à la paroisse des
corons de Méricourt .




Construite en 1886 par M. Degrez, de Béthune, la première église coûta plus de 70000 F. Elle
resta cependant fermée. Une note de la Préfecture du 19 janvier 1890 en donne la raison :
La Compagnie des MInes de Courrières s'est bornée à louer l'édifice dont elle est pripriètaire au
lieu d'en faire donation à l'évéché comme l'exige la jurisprudence en vigueur. L'affaire n'a pu
recevoir de solution et il en sera forcément ainsi tant que les conditions exigées pour la reconnaissance légale de ladite chapelle n'auront pas étés remplies. Or, la Compagnie ne veut pas
faire l'abandon de cet édifice.
Le curé Maurice Vanheuversnyn se munit de l'autorisation épiscopale de bénir lui-même l'église
et effectua le "transfert" le 14 mars 1891.

L'entrée dans la nouvelle église était simplement le transfert d'un mobilier d'une église trop petite
pour une autre église plus grande.

L'abbé Pissotte aimait sa paroisse. Il la comparait à la Vierge "  Négra sum, sed formosa
( Je suis noire mais je suis belle) ".



Sources bibiographiques:

Annuaire diocésain , 1891

Les dossiers de Gauheria N°6 :
 Eglises et Chapelles des compagnies houillères en Artois . E Dubois - T. Lefebvre (+)

contributeur : Alain



mardi 13 juillet 2010

Méricourt 62680 Révolution le serment du curé Denoyelles









 Avant la Révolution, les curés vivaient du casuel et des produits de la dîme. Leurs revenus variaient beaucoup d'une cure à l'autre.
Les curés avaient une très grande importance dans les paroisses : ils instuisaient les enfants,
parlaient en chaire, distribuaient les aumônes, confessaient, enregistraient les naissances,
mariages et décés.


Aux Etats généraux, beaucoup de curés se rallièrent au Tiers état dont ils se sentaient proches.
Le serment a eu une importance très grande durant toute l'époque révolutionnaire, ayant une
valeur sacrée et apportant la garantie de la fidelité de la parole donnée.

Le serment civique est intégré dans la constitution de 1791, dans l'article 5 du titre II .
Imposé aux ecclésiastiques, il entraîne le schisme entre les prêtes jureurs et réfractaires.

"Hubert-Joseph Denoyelles, curé âgé de 60ans nommé à cette cure à la Saint-Jean 1765 (...) a
commencé ses fonctions sacerdotales comme vicaire d'Armentières, il fut vicaire et curé doyen
pendant quinze ans dans la même ville.

Pendant la periode révolutionnaire  c'est de la chaire que sont annoncésd les décrets de l'Assemblée nationale, les arrêtés du district.
De cette tribune, le 30 janvier 1791, le curé Hubert-Joseph Denoyelles, à l'issu de messe, prête le
serment civique devant toute l'assistance

" Par devant le maire, officiers municipaux et notables dudit Méricourt en présence des fidèles
dudit lieu, est comparu Hubert-Joseph Denoyelles, prêtre curé dudit Méricourt, lequel en
conformité de la déclaration passée au greffe de cette municipalité le 27 du présent mois a prêté
serment dans les termes transcrits :

" Je jure et promets de veiller avec soin, sur les fidèles de cette paroisse qui m'est confiée, d'être
fidèle à la nation, à la loi, au roy, et de maintenir de tout mon pouvoir la constitution décrètée par
l"Assemblée nationale sanctionnée par le roy, en tout ce qui n'est pas contraire à l'autorité spirituelle de l'église et de la religion catholique, apostolique et romaine dans laquelle je veux
vivre et mourir.

"ont signé H.-J  Denoyelles curé de Méricourt - P.A Dediéval , clerc de la paroisse,
Adolphe Pollart , officier municipal, J.B Gourdin, officier municipal,
L.F Macquart maire de Méricourt.

H-J Denoyelles ayant prêté serment à la constitution est devenu fonctionnaire public. Son salaire
sur la moyenne des revenus et dépenses de douze années .


Bibliographie et sources utilisées:

Méricourt 1760-1810
Archives du Pas-de-Calais :  série L







     




dimanche 4 juillet 2010

Méricourt 62680 Seconde guerre mondiale camp de prisonniers Allemands

Lettre  du 20/07/2009 adressée, par Madame DORIS-WEBER , de OERLINGHAUSEN -Allemagne, à Monsieur Bernard BAUDE - Maire de MERICOURT 62680.

Monsieur le Maire.
J'ai récemment trouvé des lettres de mon grand père qui ont été envoyées à mon père au camp 15B
de Méricourt.
Dans un premier temps après avoir lu les lettres et vu les cartes postales de la gare de Méricourt et
du chevalet de la fosse 4 du Maroc,où mon père à travaillé, j'ai souhaité venir à Méricourt.
Pour obtenir des informations sur le camp de prisonniers de Méricourt , j'ai fait des recherches sur
internet sur le jumelage de la commune de Méricourt et celle de Floha.
Et j'ai envoyé un mail à la mairie de Floha. Monsieur Rainer Schimer vous a cité M. Baude comme interlocuteur.
Mon père a été détenu dans le camp 15B jusqu'en 1948. J'ai retrouvé l'original de l'autorisation
de libération.





A gauche de la photo Hans Zurgeh 1915 - (+) 1992

(...) une famille appelée Loeil a écrit, sur une carte postale, à ma mère et à moi, en souvenir de
notre fille Charline(...)
Charline est elle encore en vie ? Sur la carte figure aussi le nom de Joseph. J'aimerai bien dire
un grand merci à cette famille (...)
Dans une lettre envoyée par ma mère à son beau père, elle écrit :
" il travaillerait dans le Heide" que signifie Heide ?
Sur une autre photo il y a un monument érigé par les prisonniers en janvier 1946



"En mémoire des camarades tombés et des morts du camp de Méricourt "

Beaucoup de choses ont dù changer dans la ville. Peut être existe -t-il quand même des endroits
qui font réfèrences au camp de prisonniers ? Où sont-ils ?

Pour aider Madame B. WEBER nous avons mené une "très" petite recherche.
Effectivement en 1953 à Méricourt, dans la cité du Maroc  il se trouvait la famille LOEIL François
WIART Alice.
Le couple avait 5 enfants: André-Rolande-Rosemonde-Josiane et Charline.
Sans plus mais comme de bons généalogistes amateurs nous avons consulté l'Etat civil de Méricourt.
Charline LOEIL c'est mariée à HENIN-LIETARD ( Hénin-Beaumont) avec Roger HERBAUT .
Rolande , la soeur ainée de Charline, a épousée Gilbert COULON, lampiste à la fosse 4 du Maroc
Dans les années 70 le couple COULON-LOEIL demeurait rue de la Targette 62680 Méricourt.
De leurs unions sont nés: M.Héléne- Jean Marc- Bernadette-Bernard-Pascale-Christian.

Alors pour aider Mme B.WEBER , un peu comme une bouteille à la mer, nous lançons avis de recherches pour retrouver Charline.
Merci pour vôtre aide.